jc11regnier Demon Prince
Nombre de messages : 28451 Age : 33 Surnom : JC Machine de prédilection : Xbox 360 Série favorite : Kingdom Under Fire Date d'inscription : 09/11/2006
| | Skullgirls renaît grâce au financement participatif | |
Quand les moutons accueillent le loup dans la bergerie Microsoft dévoilera bientôt sa prochaine console de salon. Selon les rumeurs, les utilisateurs devront être connectés à Internet de façon permanente pour jouer à cette nouvelle Xbox. Les joueurs menacent de la boycotter. Une solidarité entre gamers qu’ils devraient manifester plus souvent.
Résurrection En juin 2012, les développeurs du jeu de combat Skullgirls sont congédiés de Reverge Labs. Ils décident donc de fonder le studio Lab Zero Games. Le 25 février 2013, souhaitant intégrer un nouveau personnage à leur jeu, ils créent une campagne de financement participatif sur le site Indiegogo.com afin d’amasser les fonds nécessaires pour créer un DLC. Ils requièrent 150 000 $ pour créer le personnage Squigly. Grâce au soutien d’amateurs extrêmement loyaux, ils reçoivent 829 829 $.Image: Skullgirls Les développeurs ont reçu de nombreuses critiques : - Beaucoup les ont accusés d’un manque de transparence.
- D’autres ont prétendu que les dons auraient dû cesser lorsqu’ils ont atteint le cap des 150 000 $.
Les admirateurs ont répondu aux critiques : - Le développeur a expliqué clairement où l’argent sera réparti et comment ils vont l’utiliser.
- Les fans ont fait la demande du DLC.
- Les 679 829 $ additionnels permettront de créer plus de contenu.
- Le DLC sera offert gratuitement durant quelques mois.
Les arguments des amateurs de Skullgirls sont véridiques. Néanmoins, se contenter de leur conclusion simpliste s’avère imprudent. Il faut regarder la situation dans son ensemble. À la suite du succès de la campagne de financement, le site jeuxvideo.com déclare tout bonnement : « on ne peut que s’en féliciter ». Pouvons-nous? Devons-nous?
Abus Les pratiques anti-consommateurs des éditeurs se développent à un rythme spectaculaire. Lors des dernières années, nous avons subi la naissance du DLC. Il devient d’ailleurs de plus en plus petit. En effet, des éditeurs comme Electronic Arts intégreront un système de micro-transactions dans plusieurs de leurs prochains jeux. D’autres comme Capcom décident de retirer certains contenus afin de les vendre séparément en DLC dès la sortie du jeu. De leur côté, Activision et Ubisoft nous offrent un nouveau Call of Duty ou Assassin’s Creed à chaque année afin d’empocher le maximum de pognon. Nous nous sommes aussi fait imposer la « passe en ligne » qui nous force à débourser un montant supplémentaire pour jouer en ligne lorsque nous achetons un jeu pré-joué. D’ailleurs, plusieurs éditeurs rêvent de l’extermination du marché de l’occasion, puisqu’il s’avère nuisible pour eux et leur cause des pertes. Les joueurs ont laissé passer trop de pratiques anti-consommateurs. Sans résistance croyez-vous vraiment que les méchants envahisseurs vont se priver?
Financer un DLC était une erreur. Cela ouvre la porte à des développeurs plus avares qui ne s’avéreront pas nécessairement aussi transparents et généreux que Lab Zero Games. Initialement, les sites comme Kickstarter et Indiegogo devaient servir uniquement aux créateurs moins bien nantis, mais voilà qu’ils profitent à de gros noms de l’industrie comme Peter Molyneux et Tim Schafer. Certains ne peuvent s’empêcher d’abuser…
L’histoire se répète : un cheval de plus pénètre derrière les murs de Troie.Billet | |
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2013-04-26, 6:35 am par Socrate